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voyage dans ma tête

12 octobre 2010

Voyage dans ma tête, la collection de coiffes d’Antoine de Galbert, exposition de la fondation La Maison Rouge, 12 juin – 26 septembre 2010

Être nu, c’est être sans parole
(Proverbe dogon)

Ce n’est ni une exposition d’ethnologie, ni une exposition d’art contemporain, ni une exposition de mode. C’est plutôt un voyage immobile autour du monde à travers la présentation de quelques 350 coiffes ethniques issues de la collection d’Antoine de Galbert. Une incursion poétique à travers un univers de formes, de matériaux et de couleurs, un inventaire de tous les possibles en matière d’usages et de rituels.
Transcendant les habituels clivages géographiques et temporels, l’exposition propose une lecture transversale à travers des thématiques universelles. Comme aime le souligner le collectionneur, les hommes des quatre coins du monde se couvrent la tête pour se protéger, s’embellir, parader…
Mais loin d’être de simples colifichets ou accessoires frivoles, les coiffes collectionnées par Antoine de Galbert sont des idéogrammes qu’il convient de déchiffrer, des cartes d’identité déclinant le statut et le rang, traduisant la place de la femme ou de l’homme au sein de l’univers.
Au-delà de la lecture « ethnologique » éclairant la symbolique et la fonction de ces parures (le pouvoir, le sacré, la chasse et la guerre, les rites de passage et de séduction), l’exposition invite aussi le visiteur à une plongée sensorielle dans des matériaux (poils, cornes, écailles, plumes, perles, fourrure, boutons, cheveux, crânes de singes, insectes…), provoque une expérience esthétique bousculant les habitudes visuelles (l’Afrique dialogue avec l’Océanie, l’Asie centrale avec le monde sibérien).

Coiffe, Amérique du sud, Amazonie, Brésil, Coiffe de chef Ngenya, Afrique centrale, République Démocratique du Congo, nord Congo ; Bonnet Kayapo-Ixukahamae, Amérique du Sud, Brésil, Etat de Para (photo Etienne Pottier)

site de La Maison Rouge

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